Par UJA de Paris, 02 December 2019

Dès ma prise de fonction en janvier 2018, Madame le Bâtonnier et Monsieur le Vice-Bâtonnier m’ont demandé avec d’autres membres du conseil de l’Ordre[1] de travailler sur le sujet de la collaboration et de l’égalité, et plus spécifiquement sur la question du harcèlement et des violences sexuelles.

Ainsi, faisant le constat d’une forme de défiance des collaborateurs vis-à-vis de l’ordre, nous avons, avec Benjamin Pitcho, présenté en janvier 2018 un rapport proposant l’instauration de « Référents Collaboration ».

Nous avons été élus à ce poste avec Benjamin avec pour mission d’assurer une écoute confidentielle et une orientation rapide des collaboratrices et collaborateurs confrontés à des difficultés auxquelles les services disponibles n’apportaient pas de réponse. Nous avions également vocation à assurer une saisine effective des services compétents, et partant, à instaurer une transversalité dans l’action de l’Ordre à destination des collaborateurs.

Dans les situations particulièrement graves ou urgentes, nous avons alerté le Bâtonnier pour que les mesures nécessaires soient prises, conduisant parfois à des enquêtes déontologiques.

Assurer cette fonction de Référente collaboration a été une grande joie de mon mandat. Non seulement je me suis sentie véritablement utile et en contact quotidien avec les confrères mais surtout en ligne avec l’ADN des engagements UJA pour lesquels j’avais été élue.

Depuis le mois de janvier 2019, ce sont désormais Anne-Laure Casado, Edmond-Claude Frety, Yannick Sala et Virginie Ribeiro qui ont pris le relai et qui sont les nouveaux Référents collaboration.

Au mois de mars 2018, j’ai également présenté avec Benjamin Pitcho, Maxime Eppler et Solene Brugere un rapport sur la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles au sein du Barreau de Paris (dans le prolongement des travaux menés par l’UJA sur ce thème). Ce rapport, adopté le 6 mars 2018, préconisait la mise en place d’une politique concrète et volontariste autour de trois axes principaux : (i) l’expression d’une volonté institutionnelle forte, (ii) la mise en place d’un parcours transversal d’accueil et d’accompagnement des victimes et (iii) des sanctions effectives en cas de comportements avérés.

Depuis le mois de janvier 2019, je suis Secrétaire du Conseil. En cette qualité, j’organise les séances et travaux du conseil en lien avec l’ensemble de ses membres.

Cette année, j’ai contribué à la rédaction d’une Manifeste du barreau de Paris pour l’égalité qui a été présenté le 8 mars 2019 lors des premières assises de l’égalité. Ce document en accès libre liste les actions concrètes que les cabinets, les clients, mais aussi nous toutes et tous pouvons accomplir quotidiennement et concrètement pour faire advenir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes[2].

Avec les autres élus UJA[3], nous sommes particulièrement mobilisés lorsqu’il est question  d’assurance parentalité. À cet égard, nous sommes particulièrement heureux d’avoir, notamment grâce aux travaux menés par Anne-Laure Casado, pu immédiatement aligner les durées d’indemnisation et d’assurance au titre de la maternité sur les textes issus de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 (loi n°2018-1203 ; article 71) et son décret d’application du 27 mai 2019.

S’agissant des combats encore à mener sur ce sujet précis, nous voudrions aujourd’hui pouvoir obtenir une meilleure indemnisation du congé paternité car il est incompréhensible que les indemnités journalières versées à ce titre demeurent inférieures en montant à celles versées au titre de la maternité.

De la même manière, nous considérons que le minimum ordinal fixé en matière de collaboration devrait être revalorisé. La difficulté des collaborateurs parisiens à développer une clientèle personnelle dans des conditions satisfaisantes et le coût de la vie à Paris le justifient.

Enfin, depuis le début de mon mandat, je me suis aussi investie sur le rayonnement juridique et économique de la Place de droit qu’est Paris, en m’impliquant à la suite de mes prédécesseurs[4] sur le projet enthousiasmant que constitue la promotion des nouvelles chambres internationales du Tribunal de Commerce et de la Cour d’Appel de Paris dont j’ai la conviction qu’elles sont un terrain de jeu idéal pour les jeunes avocat.e.s qui ont ici une page blanche toute à écrire et un champ d’activité à développer.

[1] Benjamin Pitcho en particulier, ainsi que Maxime Eppler, Solene Brugere et Clotilde Lepetit

[2]http://www.avocatparis.org/signez-le-manifeste-du-barreau-de-paris-pour-legalite-professionnelle

[3] Et pas uniquement eux, l’essentiel des membres du conseil étant mobilisés sur le sujet

[4] Emilie Vasseur, Jacques Bouyssou, Laurence Kiffer

L’UJA remercie ses partenaires: